ombres et lumières

Comment accepter nos ombres peut nous libérer

Jusqu’à il y a peu de temps, je me considérais comme un être pur, un être de lumière qui pouvait sauver le monde. Je me disais que j’étais différente, que moi j’étais plus bienveillante que les autres, plus gentille, que j’avais toujours des bonnes intentions. Du coup, quand il y avait un heurt avec quelqu’un de mon entourage, je me positionnais toujours comme celle qui devait développer toujours plus de compassion envers cette personne, et/ou que je devais sauver la situation. Que cette personne n’avait pas encore compris quelque chose, n’avait pas guéri une partie d’elle même, alors que moi j’avais déjà fait le chemin. Quel orgueil!

Puis je suis tombée dans un gouffre. La vie m’a montré des choses horribles. Je ne savais pas quoi en faire. Cela a fait remonté des parties sombres de moi-même, bien refoulées et parfois difficilement gérables. Je ne pouvais plus savoir ce qui était de mes ombres, ou de celles des autres. Qui est la victime, qui est le bourreau? Et si tout cela était interchangeable, selon le point de vue de l’observateur? 

J’ai revisité les grands moments de ma vie durant lesquels j’ai souffert d’une relation, durant lesquels je croyais que l’autre était le mal, était malade; durant lesquels je pensais être la Sauveuse, parfois la victime.  Tout s’est inversé. J’ai compris que peut-être l’autre devait se dire la même chose, que j’étais le mal, que j’étais malade. Et qu’en fait tout est relatif.

Tout est miroir, tout le temps. Nos pires ennemis sont nos plus grands enseignants! Si nous sommes blessé par quelqu’un , quelle partie de nous-même cela fait-il ressortir? 

Puis cela a ouvert une brèche en moi. Oui, j’ai autant d’ombres que de lumière. C’est une loi universelle. Le Yin et le Yang sont en même proportion. C’est quand on les refoule qu’elles deviennent dangereuses, lourdes, ingérables, incontrôlables. Si on respire avec, elles deviennent plus douces, plus légères, on peut les accueillir puis souffler dessus pour les dissiper.

Il n’y a pas de méchants, de mauvaises personnes, juste des coeurs perdus, noyés dans des énergies lourdes devenues incontrôlables. Je peux alors développer de plus en plus de compassion envers chaque être humain, de la vraie compassion, car je sais ce que c’est que d’être traversé par le Noir.

Accepter ses ombres, les accueillir, c’est accepter sa vulnérabilité, et s’ouvrir à l’humilité! Et qu’est ce que cela peut libérer! Je n’ai plus le devoir de sauver le monde entier, je n’en ai pas la capacité! je n’ai plus à culpabiliser quand je n’y arrive pas. J’ai le droit de ne pas plaire à tout le monde, j’ai le droit de me préserver, j’ai le droit de me tromper, de faire des erreurs, j’ai le droit de dire Non. Je suis un être humain qui a encore tout à découvrir sur lui même, sur la vie. Je sais que je ne sais rien, c’est tout. Alors je lâche prise, et me laisse bercer par Pachamama, elle sait quand j’en ai besoin m’ouvrir ses bras et absorber toute ma noirceur dans son abîme d’Amour.

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